Pour sa nouvelle exposition personnelle à la galerie Mathgoth, David Walker présente un ensemble de portraits en grand format. Dans la lignée de ses travaux précédents, l’artiste anglais y interroge la relation qui unit le peintre à son modèle, entre distance et intimité.
Pour David Walker, peindre un portrait est d’abord une affaire de rencontre. Depuis la séance de photographie qui prélude à l’exécution du tableau jusqu’à son exposition, l’artiste et son modèle s’engagent dans une relation qui les amène à se dévoiler peu à peu, à outrepasser leurs préjugés, et à réduire entre eux une distance tout à la fois physique et psychologique, sinon culturelle.
© Galerie Mathgoth
Chez le portraitiste anglais, cette confrontation est d’autant plus complexe qu’il choisit pour sa troisième exposition à la galerie Mathgoth de peindre essentiellement des inconnus rencontrés via des sites de petites annonces, et de les représenter selon son habitude en gros plan, voire en très gros plan.
Pour mieux donner à percevoir la relation nouée au modèle lors de “The distance between us is equal” de David Walker, il délaisse ici sa palette vive et lumineuse pour des tons plus neutres et des camaïeux rehaussés à l’occasion d’une touche de couleur franche. De la même manière, il associe le pinceau à la bombe aérosol, sa technique habituelle. À la fois fidèles à sa démarche et reflets d’une évolution dans sa manière d’aborder la couleur, les toiles présentées dans le cadre de « The distance between us is equal » révèlent la maturité d’un artiste qui ne tient jamais rien pour acquis.
Infos pratiques :
Galerie MathGoth 34, rue Hélène Brion – 75013 Paris
Du 18 mai au 17 juin 2017
Du mercredi au samedi de 14 à 19 heures
Vernissage en présence de l’artiste le jeudi 18 mai à partir de 18 heures
© Galerie Mathgoth
Bon week-end !
Encore un très bon article…