Au mois d’avril, je découvre le travail de Lolie Darko au point éphémère avec son oeuvre « Let’s pretend none of this ever happened ». Un coup de coeur se produit avec un sentiment de nostalgie, je revoyais certains tableaux croisés durant mon enfance de ses kids avec leurs visages ronds et leurs grands yeux.

Il y a quelques semaines, tout s’enclenche suite à un post d’une oeuvre de Lolie située Rue Denoyez,  on intéragit sur Instagram, ce qui nous amène à une rencontre matinale pour travailler à la fraîche.

Oeuvre située Rue Denoyez

1/ Qui es-tu ? Quelqu’un qui s’est levée tôt à cause de toi (sourire).

2/ Depuis quand tu interviens dans la rue et pourquoi ?  Depuis peu, octobre 2015 pour être précise. J’ai toujours peint à l’huile, ce qui reste un travail fastidieux. Comme le sentiment de passer sa vie à attendre que ça sèche pour pouvoir faire évoluer une toile. Du coup, j’ai eu l’envie d’intervenir dans la rue, c’est rapide, je peux aussi ajouter des messages incisifs que je trouve plus pertinent sur un mur que sur un tableau.

3/ Quel a été l’élément déclencheur pour faire du street art ? Ma visite dans le parc d’attraction de Banksy « Dismaland ». Un grand choc ! J’ai aimé la manière qu’avaient les artistes présents de faire passer un message pour défendre de vraies causes. Ca été une grande surprise, j’ai découvert des œuvres troublantes et touchantes. Du coup, ça m’a donné envie d’intervenir dans la rue.

4/ Quelle est ta principale source d’inspiration ? Beaucoup de choses, les années 60 m’inspirent et notamment le travail de Margaret Kean avec ses big eyes. Je trouve aussi l’inspiration dans le cinéma, notamment les films de Stanley Kubrick, l’isolement me fascine. Les films d’Araki aussi. Ah oui et Donnie Darko bien sur 🙂 La musique m’apporte aussi énormément dans mon inspiration, avec David Bowie par exemple, sa période seventies, la noirceur qu’il en dégage.

5/ Ton plus beau souvenir dans la rue ?  Je n’en ai pas un en particulier, mais j’apprécie les rencontres et échanges que mes interventions peuvent générer.

6/ Quel est ton/tes street artiste(s) préféré(s) ? La listes est longue (sourire). J’ai découvert à Londres le travail de James Reka, des aplats parfaits, je suis fascinée par la construction de ses murs. Mais également Steve Powers,  Argiris Ser, pour ses créatures étranges et sa palette de couleurs… 

Mark Ryden le pionnier du surréalisme pop. Les peintures de Buffet me fascinent également. Pour la peinture classique : Caravage

7/ Pour mieux te connaître, deux choses que tu adores et deux que tu détestes ? Je déteste manquer de temps, ça me génère de la frustration. La violence faite aux animaux. J’adore la musique, l’Angleterre, les gens passionnés, épanouies, ça donne de bonnes impulsions dans la vie.

8/ Aujourd’hui avec cette oeuvre « Inside your mind » qu’est-ce qui t’as inspiré ?  Toujours les années 60, je voulais représenter un élément classique de la mouvance pop exotica (le mage et sa boule de cristal) et intégrer une typo psychédélique. «Inside your mind » renvoie une fois encore au thème de l’introspection, sujet récurrent chez moi, notamment avec les écorchés que je peins…

9/ Un prochain rendez-vous à nous communiquer ? Si vous allez à Londres, je vais peindre dans l’Est et Camdem,  par le biais de différentes associations comme « Art Under the Hood« , Global street art et The real art of Street art.

Si tout comme moi, son travail vous interpelle, n’hésitez pas à suivre les aventures de Lolie Darko sur Facebook ou sur Instagram.

Très bonne semaine !