Comme je vous l’avais précisé dans mon dernier billet, nous allons découvrir qui est Pierre Gregori (vous pouvez même liker sa page en passant) suite à notre soirée de lundi dernier avec 1970-80.

Qui es-tu ?
Pierre GREGORI, quelqu’un avec beaucoup d’imagination, mon cerveau est en perpétuelle ébullition.

Je touche à l’art, la peinture, au street art, la photo/vidéo, tout ce qui me passe sous la main. J’ai envie et le besoin de pousser toujours plus loin les barrières de la créativité, d’aller au devant des choses, de poser des questions et de faire en sorte que les gens s’en posent.

Depuis quand tu interviens dans la rue et pourquoi ?

Ca va bientôt faire 10 ans que j’interagis avec les rues. J’ai commencé comme tout le monde, au collège avec des surnoms, au tipex, crayon de papier, en gravant des trucs sur les tables. Puis j’ai eu l’âge de bouger un peu plus, d’aller dans les skateparks et de voir plein de graffs. Ça m’avait intrigué quand j’étais gosse, je me demandais pourquoi et comment des mecs allaient faire des trucs immenses sur les ponts et les murs.

Puis j’en suis venu aux marqueurs et bombes de peinture. Je pense qu’inconsciemment, je voulais dire « salut! j’existe », mais je voulais partager, avec l’espoir de donner envie aux autres de faire la même chose, de transmettre ce pouvoir de création interdit que m’avaient donné les anciens. Puis j’ai rencontré une fille avec qui j’avais trouvé un blaze, et je faisais pas mal de pochoirs.

J’ai fait une grosse pause et j’ai repris il y a 3 ans avec des moustaches (comme celles que je faisais sur les livres/agendas/affiches quand j’étais gosse).

Quel a été l’élément déclencheur pour faire du street-art ?
Quand j’avais 4 ans, j’ai dessiné un bateau  sur le papier peint de ma chambre, c’était une remise en question de la déco puisqu’elle ne me convenait plus. Je me suis fait évidemment gronder par mes parents et j’ai du nettoyer ça. Pendant les trajets en train/voiture, j’ai toujours regardé les flops et graffs qui ornaient les murs, ça m’a toujours inspiré et intrigué. J’ai eu la chance d’avoir eu internet depuis presque ses débuts, et à l’époque, on tombait assez facilement sur des prods de Banksy, et c’est comme ça que j’ai connu le street art.

Quelle est ta principale source d’inspiration ?
J’ai énormément de sources d’inspirations, j’ai pris des cours d’art depuis mes 6 ans et je n’ai jamais lâché. J’ai pu apprendre plein de techniques et connaitre plein de références. Quand j’étais petit j’aimais beaucoup Dubuffet et l’art Egyptien. Maintenant, c’est plus des traits pour aller à l’essentiel, comme l’art précolombien. J’aime beaucoup 123Klan, Banksy, Basquiat, Dave The Shimp, Bacon ou encore Obey.

Ton plus beau souvenir dans la rue ?
Ce n’était pas tout à fait dans la rue, mais un soir dans un spot, je me suis retrouvé avec un gros vandale de vers chez moi. On s’est tout les deux dit : « Ah, mais c’est toi qui fait ça ? » et au final, on a passé une énorme soirée.

Quel est ton/tes street artiste(s) préféré(s) ? Y’en a pas mal, mais ce sont ceux qui sont dans mes sources d’inspiration.

Pour mieux te connaître, 2 choses que tu adores et 2 que tu détestes :
Je déteste l’intolérance, la haine et le snobisme.

Un prochain RDV à nous communiquer ?
Le 29 juin je fais une super expo au Centre René Goscinny à côté des Frigos et de la BNF, avec plein de copains.

Sharks in a fishbowl, mais vous n’en saurez pas plus avant octobre.

Merci à Pierre pour sa disponibilité, sa gentillesse et pour nous avoir fait partager en exlu sa nouvelle série.

Pour conclure,  je n’ai qu’une chose à dire « LA MOUSTACHE VAINCRA » !