Un oeil ouvert sur Sunny Jim

De temps en temps, je fais une cession collage/apéro avec des artistes Parisiens (ou pas) dont le travail m’interpelle, mais surtout à Paris !

Lors de mon passage à Montpellier, j’ai eu le plaisir de rencontrer et suivre Sunny Jim pour une cession collage (mais café cette fois-ci, 10h du mat’ oblige).

Pour mieux le connaître, je vous laisse lire tout ça tranquillement.

Qui es-tu ? 

Un mec de 27 ans qui a débarqué à 10 ans de la région Parisienne et qui vit depuis 17 ans à Montpellier. Je suis plasticien, colleur et graphiste.

On pourrait même dire (sans prétention) artiste numérique (appareil photo/ordinateur/imprimerie).

Depuis quand tu interviens dans la rue et pourquoi la boule à la place d’un visage ? 

Ça fait déjà quelques temps, mais je suis très actif depuis 3 ans.

Concernant la boule, un jour lors d’un cours photo, j’avais un exercice en intérieur à restituer. Je n’avais pas envie de faire quelque chose de « bateau ».

En fouinant dans mon 9m2, je tombe sur ce vieux lustre « boule » avec lequel j’avais tenté de faire une pieuvre mais le projet avait bien foiré.

Je mets le lustre sur ma tête et du coup révélation ! J’en ai fait une photo, un pochoir, un posters et 6mois plus tard un collage.
Je tiens à préciser que tous les modèles de mes collages ont bien la boule sur la tête lors du shooting.
Avec cette boule sur tête, tu as le sentiment d’être coupé de tous tes sens ou presque, tu n’entends rien, tu ne vois rien, quand tu parles, cela fait écho, tu meurs de chaud etc.

Sensation étrange qui parfois fait ressentir un sentiment dérangeant mais aussi à la fois libérateur car coupé de tous leur sens, les models n’ont plus les aprioris de l’objectif photo, de la lumière et du regard des gens qui l’entoure, ils en sont plus libres. C’est grâce à cela que j’arrive à avoir des résultats plus intéressants et plus poussés
Cette boule suscite la curiosité des passants, avec ce visage qui pourrait être celui de la commerçante du coin, d’un voisin d’un ami, c’est tout le temps quelqu’un de Montpellier, donc quelqu’un que l’on peut croiser à n’importe quel moment, cela peut-être n’importe qui.

Quel a été l’élément déclencheur pour faire du street-art ?

J’ai commencé avec une bombe comme tout le monde à 4h du mat’ dans les rues de Montpel’ avec des potes à marquer de la merde sur les murs. Mais le truc c’est que je repassais devant le lendemain et franchement le résultat ne me convenait pas. Limite j’en avais honte. Je me suis promis de ne jamais reposer dans la rue jusqu’à ce que je sois fier du résultat.
Puis, j’ai vécu en Angleterre ou j’ai eu une grosse révélation (si ce n’est un coup de foudre) en découvrant le quartier de Schoreiditch. Là ou la crème de la crème des artistes mondiaux posent régulièrement.

Du coup, j’ai retravaillé dans mon coin jusqu’au jour ou j’ai trouvé ma patte graphique, tout d’abord le pochoir puis le collage 3 ans plus tard, car celui-ci restituait beaucoup mieux mes traits que je mettais tant de temps à travailler.

Quelle est ta principale source d’inspiration ?

(Sourire) mes modèles tout simplement, mais aussi leurs fringues ! Très importantes pour les couleurs que je vais utiliser…

Ton plus beau souvenir dans la rue ?

Des moments de galère avec zoulette et d’autres copains, monter très haut pour coller. Y’a certains moments que je n’oublierai jamais comme l’année dernière ou je me suis empalé le pied comme un con derrière St Anne et que j’ai continué à coller avec eux pendant 3 heures alors que je boitais.

Quel est ton/tes street artiste(s) préféré(s) ?

Obey, Banksy, El Bocho, Zest, Supakitch, C215, Evol, D*Face, Keith Harring et j’en oublie…

Pour mieux te connaître, 2 choses que tu adores et 2 que tu détestes :

J’adore le bon vieux rock, notamment les Doors.

Palper le papier sur les murs lors de la pose de mon collage, c’est à la fois précis, un rapport avec la matière, mais aussi sensuel.

Je déteste les choux de Bruxelles et les sauterelle (sourire).

Un prochain RDV à nous communiquer ?

Ça reste confidentiel à ce jour, mais la surprise sera intéressante.

Et je confirme car nous en avons discuté il faudra patienter quelques mois et en attendant je vous laisse découvrir les collages de Sunny Jim dans les rues de Montpellier mais aussi à Paris (Rue Denoyez).

Pour finir, voici les photos de notre cession/café :

Vous pouvez suivre Sunny Jim sur Facebook , son site et également sur Instagram.

Très bon week-end !

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