Pour cette entrevue, on déroge de mon concept apéro/collage, nous avons fait seulement la première partie. Vous ne verrez donc pas Romain en action, mais si vous souhaitez voir son dernier travail ça se passe ici sur le Mur Karcher.
Romain, a répondu spontanément et toujours avec le sourire à mes quelques questions pour que vous puissiez le découvrir un peu mieux.
Bonne lecture et merci à Romain pour sa disponibilité.
Qui es-tu ? Je m’appelle Romain Froquet et je suis artiste peintre. J’aime créer des images de la vie avec mon langage visuel à l’aide de lignes, de formes. Et non, comme d’autres en parlant ou en écrivant.
Depuis quand tu interviens dans la rue et pourquoi ? Début 2000, j’ai effectué mon premier collage avec Jérôme Demuth alias «G» et Veenom (Bleu Noir). Première nocturne dans une ambiance amusante, avec Alëxone et Mambo à Saint Gilles Croix de Vie (Vendée). Lors de ces premières interventions, je signais avec le symbole d’une porte.
Quel a été l’élément déclencheur pour faire du street-art ? J’ai toujours eu le besoin de m’exprimer sur le mode de fonctionnement de l’être humain, sur les conditions de vie, les injustices. De ce besoin de communiquer, la signature d’une porte me semblait intéressante pour que les chalands puissent (aussi) s’interroger. De part, le côté échappatoire, les Parisiens pouvaient prendre des portes ou pas….
D’ailleurs, ces portes m’ont amené à une exposition « Open the Door » avec le 9eme concept en 2013 à Houston.
Quelle est ta principale source d’inspiration ? Je suis très curieux mais surtout observateur, je regarde tout ce qui se passe autour de moi. J’aime être spectateur, cela m’aide à analyser et prendre du recul…
Lorsque je bouge, je vais m’imprégner de situations, odeurs ou autres et une fois arrivé dans mon atelier, je vais évacuer tout cela.
J’ai été très tôt inspiré par le monde urbain puisque j’ai grandi en ville. A mon arrivée à Paris, j’ai été très sensible à l’Art Africain. Cet art me parlait, le rapport à la terre, aux ancêtres…
Tout comme la pratique de la calligraphie, le pinceau, l’encre de chine. Autant d’éléments que j’ai répétés.
Ton plus beau souvenir dans la rue ? Ce n’était pas un de mes moments, mais lorsque JR a recouvert les murs d’une favela de Rio. Et/ou … ma 1ère visite dans le quartier de Wynwood à Miami, j’en ai pris plein les yeux. Tout un quartier dédié à l’art, au muralisme. Des fresques incroyables d’Os Gemeos, Futura, etc… Que je n’avais alors vu qu’en photos !
Quel est ton/tes street artiste(s) préféré(s) ? Clemens Behr j’adore sa démarche singulière et personnelle.
Rero, qui a su être précurseur dans son travail et son discours.
Elian Chali, ma découverte du moment
Doze Green qui m’a inspiré même s’il ne fait plus trop de choses à l’extérieur (disons plutôt, qu’il est plus productif en atelier…) et je citerai également Futura 2000 dans mes premiers coup de cœur.
Pour mieux te connaître, 2 choses que tu adores et 2 que tu détestes : J’adore l’odeur de la peinture acrylique dans mon atelier. Elle me rend nostalgique de mes premières années de peinture (il y a 15 ans).
L’odeur du bitume après la pluie, les derniers rayons de soleil…
Un bon barbecue Texan à Austin…
Je n’aime pas …
Ta question 🙂
Etre en retard.
Me réveiller de mauvaise humeur et ne rien pouvoir y faire (c’est rare heureusement…).
Un prochain RDV à nous communiquer ? Ma prochaine exposition « Hémisphère » en résonance avec la Biennale d’Art contemporain à Lyon, du 22 octobre jusqu’au 29 novembre. Elle aura lieu à la Galerie Clemouchka
Si tout comme moi, vous êtes séduite par son travail, vous pouvez le suivre (sans modération) sur les réseaux sociaux :
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© Romain Froquet
Très bon week-end !
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