A la rencontre de Al Sticking
Nous terminerons cette semaine avec l’artiste Al Sticking que j’avais découvert lors de différentes escapade à Montpellier, là où il vit. Il répand ses très belles oeuvres dans ce terrain de jeu qui est la rue… Je vous laisse le plaisir de le (re) découvrir… Bonne lecture 🙂




Prendre l’heure, changer le temps – Peinture – Le M.U.R Mulhouse – Mars 2016
© Al Sticking
1/ Qui es-tu ?
AL, ce sont mes initiales, j’ai 35 ans, je vis à Montpellier, je fais de la peinture et d’autres types de projets artistiques.
2/ Depuis quand tu interviens dans la rue et pourquoi ?
J’ai toujours préféré l’extérieur, l’espace public, que ce soit par mes premières pratiques sportives quand j’étais gamin, à mes sorties et mes fréquentations d’ados, que mes pérégrinations de jeune adulte. C’est un immense espace de vies multiformes, et un formidable terrain de jeu, d’inspiration et de création. J’ai commencé par des collages en 2004, puis les premières peintures en 2011.
3/ Quel a été l’élément déclencheur pour faire du street art ?
Un fort besoin de m’exprimer, de communier avec les gens, et de proposer des possibles. Je n’avais aucun talent en dessin ou en graffiti, et j’avais commencé à pratiquer la photographie depuis quelques années. J’ai donc retravaillé mes images avant de les imprimer et les coller dans les rues de Caen à l’époque. Puis la peinture à Montpellier une fois les bases acquises, et la possibilité de personnaliser mes créations.
4/ Quelle est ta principale source d’inspiration ?
Au début l’humain, au sens large du terme, et ce durant de nombreuses années. Mes limites sur la forme de mes travaux m’ont permis d’en approfondir le fond. Puis, au fur et à mesure de mes voyages et de mes expériences, en voyant de quoi l’homme était capable, je me suis rapproché de tout ce qui concerne l’effondrement de nos sociétés, mais également des remèdes. Je travaille aussi beaucoup sur les passerelles temporelles entre conflits passés et actualités, dans le cadre d’un projet itinérant que je mets en place chaque année, intitulé Vagabondages.
5/ Ton plus beau souvenir dans la rue ?
La quasi totalité des rencontres que mes différentes créations dans l’espace public ont pu engendrer. Sinon, mais ce n’est pas dans la rue, c’était au Carré Sainte Anne de Montpellier en 2017, dans le cadre de mon exposition « Mécanisme d’Aurores pour Horloge Crépusculaire » où j’avais mis en place une performance avec l’Opéra Orchestre National de Montpellier, et la danseuse Elodie Moï. Une rencontre magique entre la musique, Vivaldi ici en l’occurrence, la danse et la peinture. J’en garde un excellent souvenir et remercie encore aujourd’hui chaleureusement tous les intervenants qui ont pu rendre cette utopie possible.
Pour plus d’informations sur ce projet, découvrez une vidéo ici
6/ Quel est ton/tes street artiste(s) préféré(s) ?
Ernest Pignon Ernest, Maye, Piotr Pavlenski, et la plupart des compagnies des Arts de la Rue (arts vivants, danse, cirque, théâtre, performances et installations dans l’espace public )
7/ Pour mieux te connaître, deux choses que tu adores et deux que tu détestes ?
J’adore ma grand mère et la puissance de l’Univers, et je déteste ce que le monde devient, et tous ceux qui l’y précipitent.
8/ Un prochain rendez-vous post-Covid à nous communiquer ?
Une exposition dans le cadre de Vagabondages, autour de la seconde guerre mondiale et de la guerre froide, pour 2022, 2023, 2024… Tout dépendra des possibilités de déplacements à venir. D’ici là prenez soin de vous !
En attendant de découvrir toutes ses créations, retrouvez et suivez Al Sticking sur Instagram ou sur Facebook
Un grand merci Al pour ce temps accordé et au plaisir de retrouver ton travail dans les rues du Sud, mais pas que 😉
Terminez bien cette semaine de confinement. Dès la semaine prochaine, retrouvez l’interview de L’empreinte Jo V.
Merci pour cette belle découverte.
Je t’en prie 🙂